Une prestation historique
L’équipe nationale masculine de handball a défait la Slovaquie ce samedi soir sur le score de 31 – 26. A mi-parcours, le score était de 14 – 11. Lors de la deuxième mi-temps, les Belges ont tout donné, ne laissant pas le moindre répit aux visiteurs. Jef Lettens a livré une prestation de classe mondiale. La défense a été solide. En première partie de rencontre, la finition n’était pas optimale, mais les attaquants se sont largement rattrapés en seconde mitemps. Une trentaine de minutes stressantes plus tard, les Belges se qualifiaient pour la première fois pour un grand tournoi, chose qui n’est jamais arrivée par le passé. L’architecte Yérime Sylla et son staff ont érigé quelque-chose de fantastique en quelques mois à peine.
Sur le coup de 20h10, les Red Wolves entamaient la rencontre la plus importante de leur histoire, avec un ticket pour la Coupe du Monde en guise d’enjeu. Dans une arène bruyante, Vancosen cherchait une première fois le chemin des filets, mais le gardien Machac sauvait la mise. Slaninka ouvrait le score, après quoi Robyns rétablissait d’emblée l’égalité, 1 – 1. Lors de l’attaque suivait, Lettens sauvait la mise à deux reprises. Glorieux permettait ensuite aux Belges de prendre l’avantage. La Slovaquie tirait sur le montant, sur la latte, et à trois reprises, Lettens assurait le sauvetage. Mais les Belges n’étaient pas encore suffisamment efficaces. Ce qui ne les empêchait pas de mener 5 – 3 après 10 minutes. Après le premier temps mort, Serge Spooren faisait son apparition. L’attaquant de référence de la BENE-League se mettait d’emblée en exergue en marquant à deux reprises. A la moitié de la première mi-temps, les Belges menaient 8 – 5.
Serras et Robyns enfonçaient le clou tandis que Jef Lettens multipliait les interventions de sauvetage. Au niveau de la défense, tout allait bien, mais du côté de l’attaque, les choses pouvaient quelque peu s’améliorer. Après 22 minutes, Glorieux faisait passer le score à 11 – 8. Les visiteurs donnaient le maximum pour rester dans la rencontre, et annihilaient systématiquement tout avantage de trois points. De quoi entraîner une pression maximale. Kedziora avait entre-temps fait son apparition dans l’équipe, et avec Kötters, il portant l’avantage des Belges à quatre buts. La Slovaquie marquait encore une fois avant le repos, et au moment du coup de sifflet, Lettens sauvait une nouvelle fois son équipe sur un lancer franc. Le gardien belge a incontestablement été l’homme de la première mi-temps. Au repos, le score était de 14 – 11.
En deuxième mi-temps, le public ne faisait qu’un derrière ses Red Wolves. Glorieux et Serras portaient la marque à 16 – 11, tandis que Lettens effectuait de nouveaux arrêts cruciaux. Serras se fendait ensuite d’un nouveau petit but, et après le cap des trois minutes, le marquoir affichait 17 – 11. Alors que l’Alberberg entrait en fusion, le coach slovaque demandait un temps mort. Lettens marque, Vancosen marque dans une cage vide. ‘The Wolves are on fire like they’ve never been before’, et le score passait à 18 – 11. Il fallait attendre 6 minutes et 23 secondes avant que les Slovaques ne soient euxmêmes en mesure de marquer. Ils tentaient le tout pour le tout, évoluant sans gardien. Et les Belges ne se privaient pas pour les punir à plusieurs reprises, de sorte qu’après 10 minutes, le score était de 20 – 13. Entre-temps, le coach visiteur héritait du jaune. Les nerfs étaient à vif, mais les Belges restaient concentrés, et à mi-parcours dans la seconde mi-temps, c’était 23 – 16.
Deux buts de De Beule, un de Glorieux, un d’Yves ‘Beef’ Vancosen, et quelques sauvetages de Lettens plus tard, les Belges se retrouvaient avec un avantage de huit buts. Le marquoir indiquait 27 – 19. La concentration et l’implication des Belges étaient fantastiques. A trois minutes de la fin du match, c’était 30 – 23. Les choses ne pouvaient plus tourner de travers, et la situation n’allait pas s’inverser. Les Red Wolves défaisaient la Slovaquie par 31 – 26, se qualifiant pour la première fois de leur histoire pour un grand tournoi. En janvier 2023, les Red Wolves disputeront la Coupe du Monde en Pologne et en Suède. Une issue historique, sans précédent.
Photos: Alain Decamps